Un monde de folie

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Un monde de folies, de confusions, de mensonges.
Nous arrivons au bout du bout de cette civilisation lunaire, sans que personne ici bas ne voit ce crépuscule lunaire.
Et pourtant,,,,
Qui de ces doctes êtres nous auraient prévenus que, de cette lune se développeraient les mythes basés sur la triple renonciation, la délation et la magie,
Un Pierre, un Paul et un Juda pour parrain de cette nouvelle civilisation que d'aucuns estiment être le référentiel à l’éducation des peuples. Le triple renonciateur, le mage, et le financier, la troïka infernale qui sévira sur le devenir du monde.
Une civilisation naissante portant en elle, parturiente de toutes les parturientes, l'émissaire zélée et infidèle.
Civilisation aux derniers reflux des eaux qui restera lunaire comme son aïeule submergée.
Civilisation occultant la source de vie solaire, un instant défaite et mise en éclipse pour la durée d'un cycle nouveau,,,
Et pourtant,,,
Et pourtant que cette paix des âmes ne se trouva pas être trouvée, ni recherchée qu'en de vaines promesses tirées de rites, dogmes, et pouvoirs puisés dans les cénacles, les naos des plus sombres, héritières en ses avatar renouvelés de ses anciennes coutumes enracinées dans le sang et l'âme des nouveaux morts vivants se pensant élus et ressuscités en une nouvelle alliance de dupes.
Et pourtant qu'elles prirent leurs eaux dans les sources sombres de ces temples obscures, faignant aux futurs adeptes, fidèles entre eux du serment de service aux ténèbres templières de détenir la pâle lumière d'une vérité née de l'ombre, et s'épanouissant dans l'ombre.
Célébration des mystères, usurpation de pouvoirs, mages, hypocrites, menteurs et fabulateurs, piliers de cette nouvelle civilisation qui ne cessera de servir aux pires sévices que pourtant ils pensent combattre.
Les cycles sont ce qu'ils sont : que la limite dans laquelle nul ne sort de peur de se retrouver face à l'abîme sans nom, sans passé, sans présent, sans devenir, sans avenir.
Ceux qui ont en garde ces mystères, savent des causes passées, les effets des futurs engendrés, et tel pouvoir entre leurs mains cleptomanes des âmes fragiles, usent de leurs savoir obscure pour ne jamais être pris en défaut.
La causalité quelle qu'elle soit produit le même effet.
Justice lunaire, celle argentière, argentifère, qui ne cesse d'étendre son ombre blafarde, aveugle sur une terre souillée des décombres noctambules, ces êtres âmes en périls, tâtonnant de leurs mains droite coupées de l'épée de justice, et de leurs main gauche ne se pouvant plus poser sur un cœur sacrifié au rite du sang versée en hommage au temple lunaire et a ses élites dévouées.
Les plateaux de sa balance à jamais en déséquilibre, pour que se perpétue le cycle néfaste et douloureux, que soient élevés, le rite du sang, de la parole sans âme, du serment dévoyé, et que soit porté au pinacle la triple renonciation comme preuve de la soumissions des âmes à cette pâle divinité.
En ces derniers temps que nul ne consent, que chacun reporte de ses vœux pour une génération future, aveugles que nous sommes tant en justice, que morale et fraternité, car de justice telle est celle écrite par des maîtres penseurs, maîtres censeurs, maîtres chanteurs ; car de morale née des ces mêmes ne sert que les mêmes dans leurs intérêts à mettre sous le boisseau cette liberté tant recherchée, autant par la libération de la naissance, qu'a la libération par la mort, au centre les chaînes des morales à triple géométrie variable; de cette fraternité, que certains savent duelle, gémellaires, portant en elle s'en défendant l'ascendance du premier né, le combat pour être souverain de son frère, conseil de son frère, modèle de son frère.
Les larmes peuvent couler de nos yeux aveugles, éteints par l'obscure lumière qui ne cesse de nous aveugler.
Nos gémissements plus que nos pleurs, plus que nos cris de douleurs sont muets sans le sens des sons que nous portons sur nos lèvres closes par les verrous d'une instruction tronquée de son archaïque naissance.
Nos gesticulations ne sont que pantomimes, errances sans lendemains si nous ne savons quel maître de cœur, quel maître de chant, quel maître de bal nous donne le rythme à suivre, la cadence des pas, la geste codée, les actes entrelacés pour que la pièce soit jouée pour la satisfaction de prélats incultes attendant de satisfaire par leur clapes l’auteur scénariste de ce misérable spectacle.
Acteurs nous sommes, auteurs qui s'en prévaut ?
Nous savons le texte, nous savons le point, nous savons la virgule, nous savons quand et comment répondre, puisque l'auteur nous en a donné les codes.
Acteurs nous sommes, pour être sur la scène tant au devant que dans les coulisses, prêts à entrer en scène ou à jamais rester une doublure, voire n'être qu'un humble et obscure souffleur de texte, si celui-ci venait à échapper à d'autres de peur que l’œuvre de l'auteur n'en soit pervertie.
A qui la Palme, à qui le César ? Qui de droit aura franchi le rideau rouge pour fouler le tapis rouge escaladant les marches du temple de la renommée ?
Avons nous triplement renoncé, chacun en nous ?
Non ! Nous le crions du bout des lèvres.
Nous ne renonçons pas à notre liberté d'aimer notre prochain comme nous nous aimons nous même.
Encore qu'il faudrait s'aimer soi même, pour ce que l'on est et non pour ce que l'on désirerait être,
Que s'aimer soi même, ne devrait pas aimer le reflet du miroir des yeux de celui dont on veut être aimé.
Nous ne renonçons pas à cette égalité qui fait de nous le souverain de notre être, mais qui ne peut conquérir la souveraineté d'un royaume qui nous est étranger dans ses valeurs ses formes et idéaux.
Que se dire égal en droit ou autre forme à une autre entité, est en soi posé une limite de valeur personnelle et comparative à d'autres, ne faisant d'égales que celles partagées rejetant les autres à l’inégalité, précédant l'illégalité.
Nous ne renonçons pas à la fraternité qui fait de nous une famille, base collective de toute société.
Fraternité, trouvant son rôle au deuxième né, suivant les traces du premier celui-ci ayant en charge protection et défense du suivant, la force des deux résidant en leur union sacrée, plus que dans le droit d’aînesse pervertissant le rôle fraternel.
Nous sommes tous cette liberté, cette égalité, cette fraternité, oui nous le sommes tous en notre royaume, et ce royaume, nous ne voulons pas en abdiquer la couronne, voire nous sommes prêts à conquérir chaque jour d'autres royaumes détenant en eux les mêmes valeurs, rejetant aux abysses les plus sombres nos idéaux trésors de notre royaume.
Souverains d'un royaume mort. Couronnes factices sceptres ineptes ne reste que la folie d'un monde sans souverains.
Esclaves du monde, nés esclaves certains se veulent rois des esclaves, étant esclaves eux-même.
Folies d'un monde sans royaumes. Faute de rois les fous cherchent couronnes.
avril 2019