#décisions3

C’était une sorte de coffre en bois, recouvert d’or pur. Ce coffre devait servir de caisse de résonance, aussi de cage de Faraday.

Jean expliqua aux ingénieurs que cette cage devait empêcher l’intrusion d’ondes parasites provenant de l’extérieur. Le second module, qui était en cours de réalisation, devait émettre une sorte d’onde qui devait raisonner dans le coffre sans qu’il ne pût le transpercer...

Plus ils avançaient dans leur réalisation, plus Jean remarquait une analogie entre les pièces du puzzle et les signes étranges qui étaient décrits dans les anciennes écritures...

La tentation, qu’exerçaient les pouvoirs en place, devenait de plus en plus forte. Même les Dieux OTOL et MUP ne pouvaient plus contenir le sentiment de religion, dont les peuples ressentaient la nécessité. Le pouvoir ne pouvait maintenir sa place... Les peuples ne les suivaient plus. Ils demandaient autre chose... Et puis, il y eut cette nouvelle alarmante...

Quelque part dans l’espace lointain, une catastrophe surgissait du néant...

Tous les chefs de la terre se réunirent en secret. Ils devaient étudier quels moyens ils avaient, pour combattre ce fléau. Ils ne parvinrent pas à trouver un consensus. Certes, avaient-ils le désir de combattre ce qui arrivait. Mais, chacun des chefs voulait être le seul artisan que la renommée adulerait... Le temps passa, et les chefs se perdirent dans des jugements enfantins...

Jean et ses amis, poursuivaient la construction de leur engin...

Le second module ressemblait à une sorte de double diapason forgé en magnésium pur. Il fut accouplé à quatre vibrateurs d’onde, qui furent mis sur une certaine fréquence.

Lorsque les deux modules furent achevés, ils s’emboîtèrent parfaitement l’un dans l’autre. Il ne leur resta plus qu’à réaliser le couvercle du coffre, et de le solidariser avec l’ensemble. Sur le couvercle furent disposées quatre pastilles de magnésium, qui devaient servir de conducteur d’énergie...

Pendant ce temps, des Maîtres verriers s’attelèrent à la réalisation d’un prisme, pyramide parfaite en silicate de magnésium... Le dernier élément de la machine consistait en une tige de magnésium qui était entrecoupée de trois pyramides inversées en or pur.

Ils conçurent un équipement électronique pour transformer la parole en ondes, et que ces ondes parviennent au résonateur en magnésium. La phase finale de la réalisation fut de disposer les quatre miroirs qui devaient se trouver sur les bords du coffre. Ainsi, les ondes lumineuses pourraient s’y trouver concentrée, et dirigées vers le centre de la pyramide...

Les informations qui leur parvinrent, furent très alarmistes. Le cataclysme cosmique ne pouvait être évité. Les chefs des peuples durent avertir leur population, de l’imminence de la catastrophe. Ils auraient pu sauver une majeure partie de l’humanité. Mais leurs longs discours eurent raison du temps qu’ils n’avaient pas... L’humanité n’avait plus qu’une issue. Se résigner à disparaître de l’univers...

Ceux qui se trouvaient avec Jean étaient émus de cette solution finale. Chacun avait une famille qui les attendait. Alors, ils demandèrent à Jean, ce qu’il allait advenir...

Il leur répondit, qu’ils ne devaient pas se faire de mouron. Il connaissait, par les visions qu’il avait eues, ce qui devait se passer. Jean n’eut pas besoin de tout leur révéler. Le nécessaire, seulement... la tâche la plus importante, était de réaliser cette machine, une sorte d’émetteur. Là était leur seul espoir !

Le grand jour arriva. L’émetteur fut prêt pour envoyer son message... Ils attendirent la réponse... Elle leur parvint... Mission accomplie... Tous les autres événements suivirent comme dans son rêve... La réalisation des prophéties fut achevée... Tous les peuples, qui se succédèrent sur la surface de la Terre, avaient espéré, que cette révélation se ferait pour une autre génération. Cette génération fut la leur, et ils ne voulurent pas l’admettre... Pourtant, se disait Jean, les signes ! Les signes étaient évidents...

Les rêves de Jean avaient pris corps. L’histoire s’était répétée. Mais, toutes les histoires ont une fin. La fin ! Jean ne parvenait pas à se souvenir de la fin...

Le grand rêveur ©Jean-Paul Leurion 1999-

Français/French | English/Anglais

Jplandco